La Pile : Produire et utiliser l'électricité à échelle humaine ? Expériences dans les quartiers bruxellois (2018 > , 2024
Qu’est-ce qui se passe derrière la prise de courant ?
Apparemment, l’énergie fournie vient de loin, sa production est polluante et son coût ne cesse d’augmenter.
Depuis 2019 déjà, par le trajet "La Pile", City Mine(d) est en quête de solutions pour permettre à chacun un accès à une électricité locale, moins chère et plus propre. Une recherche nourrie par des « pionniers inspirants » et des experts dans les domaines de la technologie, du droit ou du social. Des habitants et autres acteurs des quartiers Nord et Midi de Bruxelles ont été interpellés lors de réunions, ateliers et expositions de La Pile et ont commencé à expérimenter les idées développées.
Entre-temps, un projet pilote de partage d’énergie solaire, profondément social, (SunSud) a été réalisé à Bruxelles. Par ailleurs, une communauté d’énergie en devenir (Pilone) et de nouvelles réflexions autour de la rénovation à l’échelle de quartier (Remorque Réno), ont permis de réunir de nombreuses personnes qui contribuent à redéfinir le marché bruxellois de l’énergie.
Comment City Mine(d) traite les questions complexes.
Notre vie quotidienne dépend d’un grand nombre de facteurs systémiques : économie, énergie, eau, trafic, etc. Il s’agit de systèmes complexes, mis en place et gérés par un grand nombre d’acteurs dotés de connaissances spécialisées, qui agissent à différents niveaux. Bien souvent, on se sent comme des usagers passifs de ces systèmes. Et lorsqu’il s’agirait de les transformer pour les rendre plus durables ou plus justes, on se sent carrément démunis.
En réunissant les usagers de ces systèmes, City Mine(d) cherche à mieux les comprendre et à créer des espaces pour imaginer et expérimenter des changements et améliorations à petite échelle. Cela se fait à travers un processus de longue haleine, dont le cours n’est pas tracé d’avance. Les premiers résultats se dessinent en cours de route, sur base de perspectives diverses (parfois contradictoires). Bien que toutes les tentatives ne soient pas forcément fructueuses, elles permettent d’acquérir de nouvelles perspectives. La principale préoccupation est la préservation de l’échelle humaine, qui, à notre sens, réduit considérablement les risques de gaspillage et les potentiels déséquilibres de pouvoir.
La Pile est un exemple de cette démarche qui cherche à créer des leviers d’amélioration du système énergétique. City Mine(d) qualifie les processus tels que La Pile de «Open-ended design» et s’inspire de la pensée systémique pour mieux comprendre et influencer le réel.
Toutes infos sur www.lapile.org
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Illustrations :
Fanny Monier
Photos :
Christopher Daley
Emily Ane Smith
Lou Boulanger
Michael Delausnay
Pragma Studio